Histoire
Les études du successeur de l’Alouette II ont commencé au début des années 60, alors que la production battait son plein. Après avoir étudié comment améliorer l’Alouette II, il fut décidé de dessiner une nouvelle machine. On maria donc un fuselage très affiné, un rotor rigide développé en coopération avec Bölkow (Allemagne), un moteur plus puissant et un rotor anti-couple d’un concept nouveau : Le Fenestron. Celui-ci traîne moins, est moins bruyant et consomme moins de puissance en croisière qu’un rotor anti-couple classique. Il en consomme par contre plus en vol stationnaire.
Les nouveaux rotors ont été testés en 1966 sur une Alouette II. Toutefois le prototype SA 340 fit son premier vol le 7 avril 1967 avec un moteur et des rotors d’Alouette II. En octobre 1967 est signé un accord de coopération franco-anglais pour la production des hélicoptères SA 340, SA 330 Puma et WG 13 Lynx. Notre SA 340-002 fit son premier vol le 12 avril 1968 avec le moteur plus puissant et les nouveaux rotors. Un empennage horizontal en T était installé au-dessus du fenestron.
La mise au point du rotor rigide, du fenestron et des empennages allait se révéler plus difficile que prévu. Il fallut attendre mi-1969 pour trouver la configuration définitive. C’est à cette époque que fut choisi le nom de baptême de « Gazelle ». Fin 1970 les chaînes d’assemblage étaient en cours d’installation à Marignane et chez Westland en Angleterre. Ce dernier réalisait la structure du fuselage, la poutre de queue et la boîte de transmission principale tandis qu’Aérospatiale était chargé de la cabine, du fenestron et du rotor principal. La première machine de série vola 16 juillet 1971. Le 15 mai 1971, le SA 341-01 battit trois records du monde de vitesse sur 3, 25 et 100 km. Il avait reçu un moteur plus puissant et des carénages sur le mat et la tête de rotor.
Environ 600 SA 341 ont été construits jusqu’en 1977, puis la production est passée au SA 342 ayant une masse augmentée et un moteur de 850 ch. Au total environ 1 500 Gazelle ont été construites en France, en Angleterre, mais aussi en Yougoslavie. La plupart servent chez les militaires de 26 pays pour l’écolage, l’observation, la liaison ou la lutte antichars. Quelques machines volent dans le civil où leur vitesse et leur quasi-absence de vibrations sont appréciées. En France, seule l’ALAT est équipée de Gazelle : 157 SA 341 et 185 SA 342. Pour la lutte antichars les SA 342 sont équipées de missiles HOT et pour la lutte anti-hélicoptères elles reçoivent un canon ou des missiles Mistral.
Caractéristiques
Diamètre | 10,5 m |
Longueur | 9,5 m |
Hauteur | 3,19 m |
Masse à vide | 975 kg |
Masse maxi | 1,9 t |
Charge | 4 passagers |
Vitesse | 270 km/h |
Autonomie | 785 km |
Équipage | 1 |
Motorisation | 1 Turbomeca Astazou IIIA de 550 ch |
No Série | 002 |
Notre appareil
Notre Gazelle est arrivée du CEAT en 1998, où elle servait à différents essais au sol. Après avoir été méticuleusement restaurée, elle a rejoint Aeroscopia où elle est présentée près du Concorde.
La Restauration
C’est une Gazelle dans un bien triste état que nous avons récupéré, un sacré défi pour notre équipe hélico à qui il en fallait plus pour renoncer à un si beau projet. Second prototype de la Gazelle, nous l’avons gardé longtemps sans connaitre tous ses secrets. Elle maintenant exposée dans Aéroscopia.
- La SA 340 Gazelle dans Aeroscopia.
- BTP et rotor de la Gazelle restaurée
- La Gazelle restaurée.
- La Gazelle avant sa restauration.
- Présentation de la Gazelle en cours de restauration.
- Gazelle avant sa restauration.