L’équipe de démontage de Après plusieurs semaines de préparation, l’opération de récupération du SEM n°25 a été lancée. Ainsi début juin un petite équipe est partie à Hyères pour le démonter. L’avion était situé sur la plateforme de l’EPPE (École du Personnel de Pont d’Envol) simulant l’ascenseur du porte-avion, où il servait à l’entraînement, à quelques dizaines de mètres de la piste. Le démontage a eu lieu sous une météo, on va dire … aléatoire.
1er jour : La matinée commence par le démontage des karmans de voilure et la préparation du démontage des empennages. L’avion ayant été démonté par le passé certaines vis viennent assez bien et certaines sont manquantes, ce qui facilite le travail. Rapidement tous les karmans sont à terre. La suite consiste à retirer le haut de la dérive qui tient principalement sur deux axes. Le démontage du plan horizontal prend un peu plus de temps car le démontage sans les outillages officiels nécessite une plus grande attention.
2e jour : L’opération du jour consiste à retirer les train d’atterrissage principaux et à rentrer le train avant (en faisant attention de ne pas le verrouiller). La première étape est d’abord de mettre l’avion sur vérins. Il faut ensuite dissocier les trappes des trains d’atterrissage, puis vient la partie difficile : le démontage de la jambe de train qui nécessite d’avoir les bons outils et de la force brute. La fin de la journée est passée à préparer le démontage des ailes pour le lendemain. On en profite aussi pour dégripper les systèmes de repliage de voilure. On laisse l’avion en sustentation !
3e jour : Afin de vérifier comment lever l’aile sans qu’elle ne bascule, plusieurs essais de sanglages et la vérification de la documentation technique sont nécessaires avant le démontage des dernières fixations. Cela s’avère bénéfique car lors du démontage, avec d’infinie précautions, l’aile reste bien à plat. Peu après le démontage de la première aile nous avons le plaisir d’avoir la visite de Ramon Josa qui avait volé sur le SEM n°25 et qui nous fait l’honneur de répondre à une petite interview qui sera diffusée lors de notre prochain « Week-end aux Ailes ». L’après-midi, la méthode ayant bien fonctionné, nous réalisons le même sanglage pour l’aile droite qui vient tout aussi bien que la première. Nous laissons l’avion sur vérin pour la nuit en prévision de son chargement prévu le lendemain après-midi.
4e jour : Le temps est vraiment maussade quand nous arrivons sur place et rapidement de fortes pluies tombent sur Hyères. En prévision du chargement nous effectuons quelques essais de levage du fuselage et mettons les trains sur une palette. Malheureusement nous apprenons que le chauffeur a été retenu à Marseille et que nous chargerons seulement le lendemain matin. Faux départ, retour au gîte sous la pluie !
5e jour : Finalement le vendredi, le temps est nettement plus clément. Dès l’arrivée du chauffeur, nous nous mettons au travail : chargement du fuselage sur son bâti de transport, puis les trains et la dérive. Vient ensuite le tour des ailes qui nous posent quelques soucis car on est très proche de la largeur maximale de la remorque pour ce type de convoi, en donnant un peu d’angle aux ailes les carénages des volets restent dans la largeur acceptable. OUF !! Nous passons ensuite au plan horizontal qui lui aussi nous donne des sueurs froides. En effet tel qu’il est positionné on atteint la limite de hauteur pour passer le tunnel de Toulon. Quelques ajustements plus tard, ça passe ! Après un bon sanglage des différents éléments, l’avion est prêt à partir à 13h. Après rangement des outils et une pause sandwich nous repartons direction Toulouse…
A suivre…