Ouverture du Super Guppy

Ça y est, le Super Guppy a été ouvert mardi dernier !

Ça y est, le Super Guppy a été ouvert mardi dernier !

Fin Mars, le Super Guppy avait été installé dans le musée. Depuis cette date, l’avion a été mis à sa position définitive à l’aide d’un système à cousin d’air qui a permis de le faire pivoter « sur place ». Les pignons Nord et Sud du bâtiment ont été montés. A terme, il est prévu d’utiliser le grand volume intérieur du Guppy pour y installer un système de cinéma qui permettra d’accueillir les visiteurs du musée. Une passerelle et un plancher surélevé seront installés afin de pouvoir accéder à l’avion.

En début d’été, nous avons donc commencé à préparer l’ouverture de l’avion. Avec plusieurs anciens du Guppy, nous avons révisé la procédure d’ouverture et avons inspecté l’avion afin de s’assurer que tout était en ordre. L’avion n’a pas été ouvert depuis 1996 et son état était incertain. Heureusement, rien de grave n’a été vu. Nous avons enlevé le lest qui avait été installé dans l’avion quand il était à l’extérieur, ainsi que les archives de l’avion qui étaient stockées dedans – cela représente plusieurs tonnes, bougées à la main. Nous avons également refabriqué, d’après les plans, une barre de commande de « l’outrigger » (la roulette servant à soutenir et à déplacer le nez). Cette barre n’était plus dans l’avion mais elle était pourtant indispensable à son ouverture.

Début septembre, les conditions sont remplies pour que nous ouvrions le Guppy. Nous effectuons une première tentative en suivant la procédure : mise en place des vérins de stabilisation, débranchement des câbles et tuyauteries entre l’avant et l’arrière de l’appareil, etc., etc. Nous désaccouplons les fixations de la porte, en commençant par le haut et en progressant vers le bas. Au cours de la manœuvre, nous remarquons que l’ouverture ne se fait pas correctement et qu’au lieu de rester bien parallèle au fuselage, la porte à tendance à trop s’écarter au sommet de l’avion. Nous continuons malgré tout, mais au moment de retirer le dernier boulon, quelqu’un se rend compte que l’amortisseur du train avant sur lequel repose tout le poids de la porte est en train de céder et laisse fuir toute son hydraulique. En catastrophe, nous réussissons à refixer tous les boulons ce qui solidarise à nouveau avant et arrière de l’avion. Nous l’avons échappé belle et évité de justesse d’abimer la charnière qui soutient le nez. Quand le Guppy était en service, il est arrivé à deux reprises que cette charnière cède. Ce sera notre grande crainte tout au long de l’ouverture.

Il faut se rendre à l’évidence, l’ouverture du Guppy n’est pas possible dans ces conditions. Il nous faut attendre les « corsets » qui doivent soulager les amortisseurs et éviter tout mouvement de l’avion même en cas de fuite hydraulique de ceux-ci.

Mi-octobre, les corsets sont prêts et c’est reparti : mise en place des corsets sur les amortisseurs, stabilisation de l’avion avec les vérins de fuselage, mise en place de l’Outrigger. Toutes les connexions nez / fuselage sont restées débranchées et la préparation va donc très vite. Nous retirons les broches de fixation et d’alignement du nez. Le nez bouge à peine et cela semble bien parti.

Le groupe de parc alimente l’avion, ce qui nous permet d’utiliser le moteur électrique de l’Outrigger pour entrainer le nez. Et là, tout s’enchaine avec une facilité déconcertante. Avec Daniel Méchain et Régis Hérard aux commandes (tous les deux anciens du Super Guppy), l’ouverture s’effectue en deux minutes, à peine. L’avion ne semblait attendre que ça !

C’est une fois ouvert qu’on redécouvre que cet avion est vraiment gigantesque !

Nous aurons eu deux fuites hydrauliques sans conséquences. L’une sur l’amortisseur de train avant qui a fini de se vider et l’autre sur l’un des vérins stabilisateur du fuselage. Ce vérin est sécurisé par un système à vis et cette fuite est donc sans gravité.

Nous remercions particulièrement Daniel Méchain (mécanicien navigant sur Super Guppy, il a fait le dernier vol du Super Guppy n°2 et écrit « La légende des GUPPY », le livre de référence sur les Guppy – en vente à la boutique des Ailes !), Régis Hérard (mécano sur Guppy puis sur Beluga, il a été de toutes les opérations de préparation) et Gérard Hardy (ancien du Guppy lui aussi). Ils nous ont tous grandement aidé pour la préparation et l’ouverture de l’avion.

Quelques vidéos de l’opération :



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