Histoire
À la fin des années 1980, Philippe Prévot crée le SkyRanger dans son garage à Montauban, avec l’idée de créer un ULM ressemblant à un avion de loisir, mais en gardant une technologie simple à base de tubes en aluminium droits, assemblés par des boulons, sans soudure ni rivet pour permettre à chacun de pouvoir le monter, l’entretenir et le réparer sans aucunes connaissances techniques particulières. Le Best Off SkyRanger est un ULM 3-axes biplace côte-à-côte. En option, il peut être équipé d’un parachute de secours pour ramener l’avion en sécurité au sol en cas de panne.
L’ENSICA et SUP’AERO participent à sa conception. Il effectue son premier vol en 1990. Le Skyranger est homologué en France en 1993 puis en Allemagne et en Espagne. Il devient ensuite l’appareil officiel de la Fédération Française d’ULM. Il remporte plusieurs titres de champion du monde, accumule les victoires jusqu’en 2006.
L’avion est fabriqué et vendu en kits fabriqués sous licence aussi bien en France qu’aux États-Unis, au Brésil et en Ukraine.
Plus de 1 300 SkyRanger ont été produits.
Caractéristiques
Envergure : | 9,50 m |
Longueur : | 5,72 m |
Hauteur : | 2,40 m |
Masse à vide : | 262 kg |
Masse maxi : | 450 kg |
Vitesse : | 200 km/h |
Autonomie : | 550 km/h |
Équipage : | 2 |
Motorisation : | 1 Rotax 912 de 80 ch |
Notre appareil
Notre SkyRanger est le n°208. Il a été livré en février 1999 et assemblé à Antsirabé (Madagascar) en moins de 3 semaines, par Thierry Barbier, enseignant au lycée français de cette ville. Son immatriculation d’origine était TA-E (TA : Tananarive, E : le 5e ULM à Madagascar). Il a sillonné Madagascar de février 1999 à septembre 2000 afin de prendre le SkyRanger en main.
Puis d’octobre 2000 jusqu’en juillet 2001, cet ULM a effectué le raid Madagascar/France avec Thierry Barbier aux commandes pour faire un reportage. À cette occasion il a survolé 18 pays d’Afrique en 209 jours. L’itinéraire peint sur son fuselage et sa dérive rappelle cette épopée. Puis chaque année, un nouveau raid a eu lieu avec l’objectif d’avoir survolé tous les continents, un maximum de pays et ainsi avoir fait un tour du monde.
Après un raid Paris-Dakar par Saint-Louis pour refaire la ligne de l’Aéropostale, il est arrêté de vol en 2009 et exposé au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget pendant quelques années avant de rejoindre Montauban.
Donné aux Ailes Anciennes en novembre 2014, l’appareil a été aussitôt mis à disposition d’Aeroscopia à Blagnac, où il est hissé dans les hauteurs du grand hall, au dessus du Concorde. Il y représente modestement l’ULM dans son esprit originel : la liberté du vol et du pilotage accessible à tous.