Histoire
Au début des années 1960, la Grande-Bretagne et la France étaient à la recherche d’un appareil d’attaque au sol et d’entraînement opérationnel. Le cahier des charges bien que légèrement différent dans les deux pays conduisit en 1964 à un accord de coopération. Le projet 121A de Breguet fut retenu en 1965. En mai 1966, Breguet aviation et British Aerospace Corporation constituèrent la Société européenne de production de l’avion école de combat et d’appui tactique (SEPECAT) pour développer l’appareil. De même Rolls-Royce et Turbomeca s’associèrent pour concevoir l’Adour, le turboréacteur devant propulser l’appareil.
Chaque pays étudia ensuite ses versions à partir du projet 121A, la France développa les version A et E respectivement monoplace d’attaque et biplace d’entraînement, tandis que pour le Royaume-Uni ces versions furent baptisées S (ou GR.Mk.1) et B (ou T.Mk.2). Une version embarquée destinée à l’aéronavale, baptisée M, fut même développée mais n’entra jamais en service. Huit prototypes furent construits : le premier à sortir d’usine fut le E.01 biplace qui effectua son premier vol le 8 septembre 1968. Il fut suivi par le E02, le A03, le A04, le M05, le S06, le S07 et enfin le B08.
À l’origine la production devait compter 200 appareils pour chaque pays. La France fut chargée de produire le fuselage avant et central ainsi que le train d’atterrissage, tandis que le Royaume-Uni s’occupait du fuselage arrière, des ailes et des empennages. Une chaîne d’assemblage finale fut montée dans chaque pays.
Le premier appareil de série, le E.1, effectua son premier vol le 2 novembre 1971. La France reçut 160 Jaguar A et 40 Jaguar B et le Royaume-Uni 165 GR.Mk.1 et 38 T.Mk.2. L’appareil fut par ailleurs exporté dans plusieurs pays tels que : l’Équateur (10+2), le Nigeria (18), le Sultanat d’Oman (20+5), et l’Inde (106) qui en produisit sous licence.
Le Jaguar est particulièrement adapté à l’emploi à partir de terrain sommairement aménagés grâce à ses ailes hautes, ses pneus basse pression et à sa maintenance aisée. De plus, pour améliorer ses capacités de décollage et d’atterrissage court, il dispose de becs de bord d’attaque et de volets sur toute la longueur de l’aile, le contrôle en roulis s’effectuant grâce à des spoilers. L’armement du Jaguar est composé de deux canons de 30 mm et de cinq points d’emport pouvant emporter des bombes conventionnelles, des paniers à roquettes, des missiles air-sol ou air-air ou des réservoirs auxiliaires. Par ailleurs la version française fut chargée un temps de l’attaque nucléaire tactique en emportant une bombe AN 52.
Le Jaguar a connu de nombreux engagements, que ce soit avec la France (Mauritanie, Tchad, guerre du Golfe, Bosnie), avec le Royaume-Uni (Golfe, Bosnie, Kosovo) ou l’Inde (Sri Lanka, Pakistan).
Caractéristiques
Envergure | 8,69 m |
Longueur | 16,83 m |
Hauteur | 4,81 m |
Masse a vide | 7 t |
Masse maxi | 15,7 t |
Charge | 4,58 t |
Vitesse | Mach 1,6 |
Autonomie | 535 km |
Equipage | 1 |
Motorisation | 2 Rolls-Royce/Turbomeca Adour Mk.102 de 32,5 kN de poussée |
No Série | A4 |
Notre appareil
Notre appareil est le A4. Il était stocké au Centre d’essais en vol de Toulouse mais fut retourné par la tempête en janvier 2009 : la verrière , le nez et la dérive furent détruites. Après avoir été remis sur ses roues, nous avons cherché à le récupérer pour éviter qu’il ne soit ferraillé et c’est ainsi qu’il a rejoint notre collection en juillet 2009. Après avoir récupérées ou échangées les différentes pièces nous les avons remontées. L’avion est désormais réparé et est exposé dans Aeroscopia.
Quelques Photos