Après son arrivée sur notre terrain, le Mirage IV venant de Châteaudun est resté sur palettes quelques semaines le temps pour l’équipe de se reposer, de le préparer et de louer les engins nécessaires.
Dès le vendredi 31 août au soir, une petite équipe, profitant qu’il n’y ait personne d’autre sur la terrain, a levé le fuselage pour l’installer à hauteur sur les vérins. Pour cette opération, une bonne coordination entre les conducteurs était nécessaire. Ainsi tout était prêt pour le véritable remontage prévu le lendemain.
Samedi matin, première étape, élinguer l’aile gauche et l’approcher du fuselage. Les ferrures sont nettoyés et de la graisse neuve est appliquée. Quelques retouches de peinture sont aussi effectuées pour garantir la pérennité de la structure. L’ensemble des bénévoles habitués du samedi sont présent pour aider. Après quelques tentatives, la première aile est montée en début d’après-midi et les axes de fixation sont serrés. C’est ensuite au tour de la seconde aile : nettoyage, nouvelle graisse, montage des axes. Après l’expérience de l’aile gauche le montage est plus rapide. La partie la plus critique du remontage est passée. En fin de journée, la train avant qui avait juste été rentré est redescendu et reverrouillé. La dernière opération de la journée consiste à remonter la pointe avant et le gland de ravitaillement.
Dimanche après-midi, une petite équipe est là pour terminer de remonter les derniers gros éléments, à savoir la dérive, le croupion et les trains principaux. Pour la dérive la première difficulté est de l’élinguer correctement pour qu’elle soit bien parallèle au fuselage. Il faut ensuite aligner les différents trous pour y placer les axes de fixations (une petite trentaine). Avec le soleil chauffant la tôle l’opération est éprouvante mais se déroule sans problème. Ensuite vient le tour du croupion, fixé seulement par 4 axes l’opération est réalisée en une dizaine de minute. Dernière étape le remontage des trains principaux : L’équipe les ayant démontés à Châteaudun étant présente ceux-ci se remontent assez facilement bien que nous n’ayons pas les outillages officiels dont nous avions pu bénéficier au démontage.
Finalement, au terme du week-end, l’avion a repris forme. Il reste bien sûr du travail, remonter les élevons, reconnecter les tuyauteries, remonter les karmans et bien sûr les roues. Mais comme elles sont dans un sale état, il va falloir les refaire et trouver de nouveaux pneus.